En revenant d'une balade dans le quartier du Marais, le beau temps persistant, nous souhaitions terminer la journée sur une note coloré, dans un spot un peu original. Je me rappelais notre balade quelques semaines auparavant à la Bibliothèque Nationale de France qui nous avait offert son lot de clichés minimalistes de ces bâtiments bien rangés alliant autant modernité que photogénie. C'est un quartier, plutôt une zone de la capitale, en pleine évolution structurelle et architecturale dont les travaux visibles depuis le périphérique sud (Porte d'Ivry) ont démarré il y a bien longtemps.
On se rend donc jusqu'à la BnF que l'on contourne pour y découvrir le quartier adjacent, celui du chantier des "Tours Duo" qui accueillera la banque Natixis, un hôtel, un restaurant, un bar avec des terrasses panoramiques, un auditorium et des commerces. Juste pour voir ce qui se cache derrière et même en dessous !
La voiture est garée en bas de la rue Jean Antoine de Baïf. On remonte cette voie à pied et sur la gauche vers le Nord, on découvre ce lieu entre abandon et construction (c'est très bizarre). Persuadés de pas pouvoir pénétrer nous apercevons toutefois tout fond des promeneurs. Un peu plus haut sur la gauche, un passage longeant une palissade nous amènera finalement sur notre lieu...de fin de journée.
Ici, tout est tagué, absolument tout. Tout le quartier est en construction, et il est impossible d'entrevoir la couleur grise du béton. Tout est recouvert. C'est étonnant. A commencer par cet escalier qui remonte vers le boulevard du Général Jean Simon. Il se termine par une reproduction d'un homme au sombrero éclairé par le soleil qui décline. Tout à fait remarquable. Les gens s'y entassent pour immortaliser ces couleurs, ces dessins, ces signes que l'on souhaiterait éternels mais qui sait ? Après quelques minutes d'attente, nous voilà seuls, dans cet escalier... à photographier plutôt en fin journée.
En bas de ces escaliers se trouve un immense réseau de fondations. Les curieux (on en fait partie) se pressent dans ces dédales. Les artistes sont là et nous accueillent avec sympathie. Un responsable nous les présente, décrit leur travail et nous indique les différents chemins pour découvrir des œuvres disséminées sur des centaines de mètres carrés. Parfois, pour la photo, la lumière manque. Mais il serait dommage d'utiliser un flash qui casserait cette ambiance si particulière. De palissades en palissades, nous découvrons une multitude de "salles" de travail jusqu'au périphérique et même plus loin.
Le contraste est saisissant. En haut, le neuf, la modernité, les habitations et les bureaux. En bas, les soubassements, les fondations, la "non vie" que plusieurs collectifs de passionnés ont décidé de raviver en offrant pour leur plaisir et ceux des badauds (et autres photographes) un réveil culturel....en attendant, motivés et enthousiastes, les soubresauts décisionnels de la mairie du XIII arrondissement.
Avec la surprise de certaines rencontres
Un des antres du Street Art parisien.
Alors oui, le Street Art est devenu une activité très importante et reconnue dans les centres urbains partout dans le monde, très facile à découvrir et à photographier. Il y en a partout. Certaines œuvres sont fantastiques. Mais aujourd'hui l'avantage est d'avoir carrément pénétrer un immense atelier "grandeur nature" au cœur de la création et qui plus est avec un accueil des plus chaleureux.
Il est clair qu'il faudra y retourner pour alimenter ce blog. Tout n'a pas encore été découvert et d'autres "salles", d'autres artistes doivent encore nous offrir tout leur potentiel...sous fond de bonne musique "Urban-Electro". À recommander, notamment pour les sorties des clubs photos: Allez-y et régalez-vous !
Photos prises avec le Ricoh GRIII au format Raw et éditées dans Lightroom.